mercredi 8 mars 2017

Biographies médicales réalisées par Dominique Tétaud



Docteurs en médecine :
Baudry Charles René Augustin (1750-1818) : Topographie médicale de Vieillevigne en 1787, in Le Marcheton N° 11, janvier 2013, pages 3 à 13 ;
Baudry Jean Baptiste (1758-1816) : Jean-Baptiste Baudry, du sacerdoce à la médecine, in La Bouillaïe des Ancêtres, n) 135, 3e trimestre, pages 4 à 13.
Gourraud Joseph-Alexandre (1754-1794) : Le docteur Joseph-Alexandre Gourraud, victime de la Terreur, in le Marcheton N° 15, janvier 2017, page 53 à 55.
Guitter Philippe (1768-1835) : Le Docteur Philippe Guitter, juge et médecin de Rocheservière, in le Marcheton N° 12 , janvier 2014, pages 27 à 43.
Musset  Jacques-René (1756-1836) : Le corps médical vieillevignois, de la Révoution à l’Empire, in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
5.        
Chirurgiens et officiers de santé :

  

Baudry Auguste (1788-1865) : Auguste Baudry, un Vieillevignois à la découverte de l’Amérique, in le Marcheton n° 15, janvier 2017, pages 6 à 30.
Delavauguyon François-René-Valentin (1754-1812) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Delavauguyon Stanislas-Marie (1795-1869) : La difficile introduction du vaccin antivariolique à Vieillevigne, Bulletin Municipal de Vieillevigne, Novembre 2009.
Delavauguyon Valentin (1714-1766) : Les Delavauguyon une famille de notable vieillevignois, in Le Marcheton n° 8, janvier 2010.
Guérin François (1758-1793) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Guyet de la Roche François-Victor-Gaspard (1740-1808) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Hardouin René-Marie (1769-1833) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Héroux Charles-François (1783-1806) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Guyet Louis-Germain (1783- ?) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Lemeignen François-Marie-Stanislas (1787-1832) : in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Lemeignen François-Honoré (1749-1794), in le Marcheton N° 9, janvier 2011, pages 33 à 48.
Pavageau Lambert (1766-1849) : Lambert Pavageau, officier de santé cerviérois, aux antipodes du cousin Guitter, in le Marcheton N° 13, janvier 2015, pages 57 à 61.
Sue Jean-François (1754-1794) : Jean-François Sue, maire et chirurgien de Rocheservière, l’oublié de la dynastie des Sue, in le Marcheton N° 13, janvier 2015, pages 3 à 10.

samedi 18 février 2017

L’Hôpital de Vieillevigne en 1914-1917





Comme chacun le sait, la guerre 14-18  fut une grande boucherie, provoquant en France la mort de 1.4 million de soldats. Au début du conflit, en août 1914, le Service de Santé des Armées Françaises, mal organisé,  doit faire face sur le front  à un afflux massif de blessés.  Le mot d’ordre est « d’emballer et d’évacuer » ; les premiers soins font défauts et la mortalité est grande. 

A l’arrière, par contre, on s’organise rapidement. A Nantes, dès le 10 août, la préfecture sollicite les communes du département afin de créer des hôpitaux auxiliaires pour accueillir les blessés et les convalescents, et permettre ainsi le désengorgement des grands hôpitaux nantais. 

A Vieillevigne, très rapidement, sous l’égide du curé Emmanuel Meignen et des directeurs des écoles publique et privée, une proposition de création d’un hôpital voit le jour. Cinquante lits sont mis à disposition dans l’école privée des garçons. Sa situation près de la gare, facilite le transport des convalescents par la ligne ferroviaire Nantes-Rocheservière. Appelé Ambulance ou Filiale, cet hôpital N° 124 bis, dépendant dans un premier temps de l’hôpital temporaire N° 6 de la Persagotière, puis de l’hôpital temporaire N° 25 de l’école nationale Livet, va accueillir environ 300 soldats blessés ou convalescents,  du 1er septembre 1914 au 30 août 1917. 

Les soins sont assurés par le docteur Emile Gouin, non mobilisé en raison de son âge, aidé par des religieuses dont la sœur Saint-Charles, l’infirmière en chef, et par des auxiliaires bénévoles. Toute la commune concourt au bon fonctionnement de l’établissement, procurant soit des biens matériels (meubles, draps, linges, matériel de cuisine, bois de chauffage), soit des aliments (lait, vin, beurre, légumes, fruits, etc.). Le ministère de la Guerre s’occupe de l’encadrement militaire de ces blessés destinés à retourner au combat. La Croix Rouge gère l’organisation et le financement. Le curé Meignen assure la direction de l’hôpital, un temps aidé par l’abbé Bossard nommé soldat-infirmier.

Ces soldats convalescents ne restent pas inactifs, ils participent activement à la vie paroissiale, organisant des soirées récréatives (cinéma, théâtre) afin de financer les différents besoins de fonctionnement. Ils font la quête pour les orphelins de guerre dans les communes des alentours. Ils prennent en charge la formation militaire des jeunes conscrits des classes 1916 à 1918, lors de leur retraite.

Une grande solidarité a vu le jour autour de cet hôpital, si bien que nombreux sont les soldats blessés, passés à Vieillevigne, à louer le bon accueil et les bons soins qu’on leur a prodigués. De même, les autorités militaires vont témoigner leur reconnaissance envers les différents intervenants et la communauté vieillevignoise.

La carte postale ci-jointe matérialise cet épisode de notre histoire communale pendant la Première Guerre Mondiale. On y voit les soldats blessés dans la cour de l’école, et le drapeau de la Croix Rouge flottant près du portail d’entrée.

Dominique Tétaud                        



               

GIGAULT Jeanne-Anne et sa descendance américaine.




Au milieu du XVIIIe siècle, la famille Gigault vit dans la petite paroisse de Saint-Mars-de-Coutais dans le Pays de Retz. Laurent le père exerce la fonction de fermier au lieu-dit appelé la Haie. Il a épousé Marie-Jeanne Poisson, la fille d’un maître chirurgien de Port-Saint-Père qui va lui donner sept enfants :

1.       Françoise Marie (1738 Saint-Mars-de-Coutais - 1748 Saint-Mars-de-Coutais)
2.       Jeanne Anne (1740 Saint-Mars-de-Coutais – 1831 Augusta - Georgie, EU)
3.       Laurent (1741 Saint-Mars-de-Coutais – 1742 Saint-Mars-de-Coutais)
4.       Laurent Louis (1745 Saint-Mars-de-Coutais - ?)
5.       Guillaume (1748 Saint-Mars-de-Coutais – 1803 Machecoul)
6.       Anne (1751 Saint-Mars-de-Coutais - ?)
7.       Marguerite Geneviève (1744 Saint-Mars-de-Coutais – 1794 Nantes)

Saint-Marc-de-Coutais.

Jeanne-Anne, née le samedi 23 janvier 1740, voit le jour comme tous ses frères et sœurs à la Haie paroisse de Saint-Mars-de-Coutais. Mathieu Gigault est son parrain, sa grand-mère Marguerite Blineau est sa marraine.

Le 13 décembre 1757, elle est marraine à Saint-Philbert-de-GrandLieu de Suzanne Gabard en compagnie de Jean Thomas de la Coursaudière, le parrain qui deviendra six mois plus tard son époux.
A 18 ans, elle se marie une première fois le lundi 22 mai 1758 à l’église de Saint-Marc-de-Coutais avec Jean-Charles Thomas sieur de la Coursaudière, avec lequel elle a trois enfants :

1.       Jeanne Marie (1759 Saint-Mars-de-Coutais - 1826 Herbignac)
2.       Louis-Charles
3.       Jean Pierre (1764 Saint-Mars-de-Coutais - 1765 Saint-Lumine-de-Coutais)

Ce premier époux, Jean-Charles Thomas, décède à Saint-Lumine-de-Coutais le 6 août 1763, âgé de 32 ans. Trois années plus tard, Jeanne-Anne Gigault quitte Saint-Mars-de-Coutais pour épouser à Grandchamps-des-Fontaines, le mardi 23 septembre 1766, le chirurgien Louis Poisson sieur de la Blanchetière, un cousin éloigné. Ils ont tous les deux 26 ans.

Grandchamps-des-Fontaines.

                C’est dans cette paroisse, où son beau-père le maître chirurgien Louis Poisson sieur de Belair et de Vieillecour exerce l’art de la chirurgie, que va naître le premier enfant du couple. Mais cela sera un court passage dans ce lieu. Son mari, ayant passé son examen d’amirauté à Nantes en mars 1768 pour repartir comme chirurgien navigant, elle s’en retourne à Saint-Mars-de-Coutais. Jeanne-Anne y mettra au monde quatre autres enfants :

1.       Jean Louis (1767 Grandchamps – 1768 Saint-Mars-de-Coutais)
2.       Louise Laurence (1769 Saint-Mars-de-Coutais  - > 1785)
3.       Louis Guillaume (1771 Saint-Mars-de-Coutais - 1793 Machecoul)
4.       Marie (1773 Saint-Mars-de-Coutais -1848 Augusta – Georgie - EU)
5.       Jean (John) Julien (1774 Saint-Mars-de-Coutais -1811 Wilmington – Caroline du Sud - EU)

Ses parents décèdent respectivement le 5 avril 1781 pour sa mère et le 18 novembre 1782 pour son père, à Saint-Mars-de-Coutais. Le 5 août 1786, le couple Poisson-Gigault assiste au baptême de leur petit-fils Prosper Baudry à Vieillevigne, c’est la dernière trace de Jeanne-Anne Gigault sur le sol français. Son départ pour Saint-Domingue où son conjoint a déjà rejoint son frère Luc Poisson se situe probablement au décours de cette naissance.

La Rivière-des-Anglais à Cap-Tiburon.

 Louis Poisson de la Blanchetière détient une indigoterie et une caféterie à Cap-Tiburon à l’est de l’île de Saint-Domingue. Le couple s’installe à La Rivière-des-Anglais avec leur fille Marie et probablement leur jeune fils Jean-Julien. Malheureusement pour eux, la révolte noire qui va conduire à l’indépendance haïtienne, les déracinent à nouveau. Contraints à l’exil, la famille rejoint Savannah, un port refuge pour les Domingois dans l’état américain de Géorgie. Le départ des colons s’échelonne entre 1794 et 1804. C’est pendant cette décennie que les Poisson rejoignent les Etats-Unis d’Amérique.

En France, l’aîné du couple, Louis Guillaume Poisson est tué par les contre-révolutionnaires vendéens le 2 avril 1793. Il avait opté pour les idées républicaines et va subir la répression des hommes de Souchu. Celui-ci est pourtant un oncle par alliance de Jeanne-Anne Gigault, du côté maternel, puisqu‘il a épousé Renée-Marguerite Poisson.

De son côté, le benjamin Jean Julien dit John Julien Poisson, opte comme son père pour l’art de la médecine. C’est à Wilmington en Caroline du Sud qu’il s’installe vers 1798 pour exercer sa profession et y fonder une famille. 

Savannah.

Les Poisson-Gigault demeure un temps à Savannah où leur fille Marie épouse le 19 mars 1805 François-Stanislas Meslier-Mondonville. Les Français y sont nombreux et parmi eux on y trouve beaucoup de médecins. Probablement vers 1808, les couples Poisson-Gigault et Mondonville-Poisson remontent la rivière Savannah pour s’installer à Augusta, 200 km au nord dans les terres prometteuses du comté de Richmond.

Augusta.

Louis Poisson de la Blanchetière va exercer la médecine à Augusta. Celui que l’on nomme le docteur Lewis Poisson meurt dans cette ville le 18 juillet 1815. Son épouse Jeanne-Anne a 75 ans. Sa fille Mary a également perdu son époux Mondonville le 28 mars 1812 sans avoir eu d’enfant. Elle ne se remariera pas. Les deux femmes restent seules dans leurs exploitations tenues par des esclaves noirs. Elles vont bientôt être secondées par Auguste Baudry, fils de Jeanne-Marie Thomas la première fille de Jeanne-Anne. Auguste a 29 ans et va s’installer définitivement à Augusta et y fonder une famille.

Jeanne-Anne Gigault décède à Augusta le 30 mars 1831 âgée de 91 ans. Elle avait eu huit enfants, trois de son premier mariage, cinq du second. Seule parmi ses huit enfants, sa fille Mary lui survivra. Deux de ses enfants auront une descendance.

Son corps repose dans une tombe commune avec sa fille Mary, au Cimetery Magnolia à Augusta, près de celle de son second époux Louis Poisson et de son petit-fils Auguste Baudry.

La descendance de Jeanne-Anne Gigault.

Sa première fille Jeanne-Marie Thomas a épousé le docteur Charles Baudry avec lequel elle aura quatre enfants, dont le docteur Auguste Baudry qui va laisser une descendance toujours présente à Augusta et dans les états environnants.

Son jeune fils, John-Julien le médecin de Wilmington va lui aussi laisser une descendance dans l’état de Caroline du Sud.

Ses petits-enfants, troisième génération :



1a.1
Charles BAUDRY
13.3.1784
Vieillevigne

1a.2
Prosper BAUDRY
5.8.1786
Vieillevigne
Flavie RENOU
1a.3
Auguste BAUDRY
8.3.1788
Vieillevigne
Sophie Adèle TARDY
Elizabeth S.M. OLIVER
1a.4
Théophile BAUDRY
12.8.1792
Machecoul

7b.1b
Louis Gigaud POISSON
10.7.1809
Wilmington
Eliza DAVIS
7b.2b
Jehu Davis POISSON


Sarah Julia TOOMER
8a.1
Louise Adélaïde THOMAS
5.6.1783
Saint-Lumine-de-Coutais


Ses arrière-petits-enfants, quatrième génération :



1a.3.1a
Anaïs BAUDRY
20.5.1819
Augusta
Samuel MILLING
1a.3.2b
Julia Augusta Saint-Clair BAUDRY
22.1.1831
Augusta
John ARMSTRONG MOORE
1a.3.3b
Eliza Sophia BAUDRY
5.5.1833
Augusta

7b.1b.1
Frederick Davis POISSON
29.3.1836

Lucy Ann CUTLAR
7b.1b.2
Marianna POISSON
1839

Dubrutz CUTLAR
7b.1b.3
John Watters POISSON
1841




Ses arrière-arrière-petits-enfants, cinquième génération :



1a.3.1a.1
Samuel Augustus MILLING
1843
Augusta

1a.3.2b.1
Augustus BAUDRY MOORE
29.3.1860
Augusta
Edith GOULD
Catherine RICHARDS
1a.3.2b.2
Sophie Baudry MOORE
4.7.1861
Augusta

1a.3.2b.3
Mary ARMSTRONG MOORE
27.10.1863


1a.3.2b.4
Julia Baudry MOORE
19.3.1865
Augusta

1a.3.2b.5
John ARMSTRONG MOORE
15.9.1867


7b.1b.1.1
Louis Julien POISSON
4.1.1860

Mary ALLEN
7b.1b.1.2
Roger POISSON



7b.1b.1.3
Dubrutz POISSON



7b.1b.1.4
Fred POISSON


Fannie Empie LATIMER

Sixième génération :



1a.3.2b.1.1b
William RICHARDS  MOORE
1890


1a.3.2b.1.2b
Augustus BAUDRY MOORE
6.2.1890

Daisy JACKSON KING
1a.3.2b.1.3b
John RICHARDS  MOORE
12.1892
Savannah

1a.3.2b.1.4b
Still RICHARDS  MOORE
17.2.1894
Savannah

1a.3.2b.1.5b
Julia Saint-Clair BAUDRY MOORE



1a.3.2b.1.6b
Mary Milligan BAUDRY MOORE



1a.3.2b.1.7b
Katherine BAUDRY MOORE



1a.3.2b.1.8b
Marion BAUDRY MOORE



1a.3.2b.1.9b
Elizabeth BAUDRY MOORE


John MAC DONALD GRAY
1a.3.2b.1.10b
Anne Castellan BAUDRY MOORE



7b.1b.1.1.1
Louis Julien POISSON



7b.1b.1.1.2
Lucianna Cutlar POISSON



7b.1b.1.1.3
Fred Davis POISSON



7b.1b.1.1.4
Dubrutz POISSON